Poésie
Poésie
Panorama sur ta peau
En visite sur ton visage
Tes yeux sont les plus grands paysages
Ton sourire à contempler
Ton dos colline à arpenter
Je grimpe ton mont
Traverse les barrières de ton corps
Me perds dans la courbe de ton cou
Atteins le sommet de ta bouche
Du haut de mon belvédère
Panorama sur ta peau
Découvrir ta mappemonde
Une constellation à la fois
C’est le zénith dans mon coeur
Une rivière qui coule jusqu’à ton ventre
Où on se baigne tout l’été
L’eau est douce et tiède
Ta joue goûte la forêt tout entière
Un mélange de mousse et de sève
Tes cheveux changent de couleur
Comme les feuilles de septembre
Mes doigts tracent un sentier le long de ton torse
Il s’enracine pour hiberner
Ça fait frissonner ton épiderme
Rien que mon esprit solaire ne puisse réchauffer
J’ai effleuré notre amour du bout des doigts
Me pensant de passage
Tes yeux sont les plus beaux paysages
Comme l’aube ils ont réveillé quelque chose en moi
Multicolore
Je suis plurielle
Impossible de me mettre au singulier
J’ai la palette aux extrêmes
Besoin de tout essayer
J’ai rêvé d’être peintre
Chanteuse avocate
Multiplier les expériences
Abreuver ma soif d’horizon
Ne me demandez pas la lune
J’irai la chercher
Par simple curiosité
J’irai la chercher
C’est drôle parce j’ai aussi la peur qui résonne
Le doute qui s'immisce et questionne mes teintes
Je me compare aux pommes
En oublie ma saveur
Et puis, j’ai les papilles qui me titillent
Besoin d’essayer à nouveau
De comprendre et de décortiquer
J’ai peut-être l’aire girouette
Mais la vie pour moi est une grande fête
Que voulez-vous je suis bleu outremer
Orange abricot
J’ai la palette caméléon
J’ai faim du grand air
Hypersensible tout m'émeut
Même la sécheresse des fleurs
Sorcière à mes heures
Je fige le temps
En contemplant le présent
Lune de givre
Se déposer pour arrêter le temps
Laisser vibrer nos coeurs juvéniles
Cesser les songes incessants
Ralentir nos vies qui défilent
Laisser place au soupir de nos vagues
Porter l’oreille à la mer
Bercé par l’intensité de la lune
Absorbée par son alvéole de lumière
J’ai sommeil, mais j’ai la nuit insomniaque
Les pensées s’accumulent
Les pensées s’accumulent
J’ai sommeil, mais ma nuit fait le tour du zodiaque
Femme nordique, je préfère me réchauffer
Je préfère me réchauffer
Près du feu j’y brûle mes doutes
Pour faire place à la beauté
Faire place à la beauté
Près du feu je me berce
Laisse novembre passer
Lune de givre tu apaises la grisaille
Éclaire les dépressions saisonnières
Dévoile nos ombres
Fige nos eaux profondes
Novembre, j’ai plongé dans ton lac
Brisé la glace sous mes pieds
Pour ressentir mon coeur plus fort
Pour ancrer la métaphore
Je veux mettre le feu
J’ai besoin d’air
De sortir
De changer d’air
J’étouffe en dedans
J’ai envie de mettre le feu
Pis d’éteindre nos forêts
J’ai l’coeur à l’envers pour gaza
Une impuissance trop lourde à porter dans l’dos
J’ai l’coeur à l’envers
Encore plus depuis que je suis mère
J'veux apaiser l’monde
Purifier le dehors
Mais encore plus l’intérieur des humains
Ça sent la souffrance à plein nez
J’me sens impuissante
L’empathie s’effrite à vue de monsieurs et madames qui font pas leur stop face à une maman en poussette
L’empathie nous quitte
J’ai envie d’crier
Mais y’a trop d’autruches pour m’entendre
J’me sens impuissante
J’veux défendre notre planète
Défendre les gens qui en prennent soin
Aider ceux qui en ont besoin
Offrir à mon fils un futur doux
J’veux qu’on bannisse les feux d’artifices
J’veux que Nestlé s’effondre
J’veux que Trump et Besos investissent dans une bonne thérapie
J’veux que les gens arrêtent d’acheter des bébelles
J’veux pouvoir sortir de chez moi sans respirer de l’air malsaine
J’veux manger des légumes clean
J’veux qu’on prenne soin des oiseaux, des papillons, pis de nos arbres
J’veux que l’monde s’ouvre les yeux mais surtout le cœur
Parce que ça part clairement de là le changement
Textes et photos par Raphaëlle Bonin- Rafale.
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Montréal, Québec, Canada