La curiosité comme boussole

Dans une ère où l’on a accès à une surabondance de divertissements, de contenus, d’outils, de passe-temps, j’ai l’impression qu’on n’a jamais autant été passifs, blasés, sur le pilote automatique et refermé sur nous-même.

Se claquer trois épisodes de 45 minutes le soir après la job. Scroller Instagram, TikTok ou Facebook.
Faire le tour pis ne pas arriver au bout.
Le minuteur du cellulaire qui te rappelle, à la fin de la semaine, à quel point tu as perdu ton temps.
Notre temps si précieux, qui défile de plus en plus vite à mesure qu’on vieillit.
S’engourdir avec du vino les soirs de semaine pour se ramollir un peu.

Passer le temps, pour se réveiller à la course, aller travailler, revenir à la maison brûlé·e et recommencer le lendemain.

Je connais ça… J’écris tout ça avec énormément d’empathie, parce que ça m’est arrivé tellement souvent par le passé.
Et ça m’arrive encore parfois, évidemment.

C’est pour ça que j’ai envie de vous partager l’expérimentation que j’ai faite quelques mois avant d’avoir créé ma conférence Sortir de sa chambre d’écho ! Parce que j’ai sincèrement « pogné de quoi ».

C’était un peu plus d’un an après la fermeture de mon entreprise. De l’eau avait coulé sous les ponts et je retrouvais tranquillement de la motivation et un besoin de reconnecter avec mes passions laissées de côté.
J’avais lu quelques livres pour m’aider à renouer avec ma créativité (je vous les partage dans un article blogue sous peu :) ).

Dans le livre Tout se joue avant 8 h, l’auteur expliquait à quel point on pouvait changer notre mindset en intégrant des activités et des passions le matin, avant d’aller travailler.

Je passe toute la transition (parce que ça ne s’est pas fait en un claquement de doigts, promis), mais j’ai commencé à me lever à 5 h 55 le matin. Pour écrire : des poèmes, des débuts de chansons, des flashs. (Je n’avais pas encore de bébé à ce moment-là, mais n’en faites pas une raison trop vite, svp.) J’en profitais aussi pour faire un 15 minutes de yoga activer mon corps.

Peu à peu, j’ai commencé à remarquer un regain d’énergie. Une motivation renouvelée.
J’avais eu le temps de faire des choses que j’aime avant ma journée de travail.

Ce que je veux dire par là, c’est que j’avais brisé la roue des obligations (métro, boulot, dodo).
J’avais reconnecté avec ma créativité, et ça me rendait beaucoup plus présente et investie durant la journée au travail. Le soir, j’avais hâte de rentrer pour jouer de la musique, cuisiner en faisant mes vocalises et promener mon chien en inventant des mélodies.
Je me sentais ouverte et énergisée.
Je me sentais vivante.

Des mois plus tard, j’ai eu envie de partager cette expérience via une nouvelle conférence (Sortir de sa chambre d’écho!) : la suite de Bonne nouvelle, l’échec est inévitable (une conférence sur l’échec, la résilience et la connexion à soi).
Cette fois, je voulais parler de l’importance de la curiosité dans nos vies.

Je voulais démontrer à quel point l’ouverture d’esprit et la curiosité sont des moteurs de transformation — transformation personnelle, mais aussi sociétale.
Je voulais déjouer nos algorithmes internes (et ceux de nos applications) pour découvrir qu’on a tous accès à une vie vaste, inspirante et vibrante. Qu’il est possible de sortir de nos chambres d’échos¹.

Qu’on est à une expérience saugrenue d’une vie renouvelée.

J’me prends pas pour une gourou du changement, promis.
Le changement et la découverte sont accessibles.
Il suffit de dire oui à quelque chose qui nous titille un peu.

Essayer. Malgré la peur. Malgré la paresse qui nous colle à nos sofas et à nos écrans.

Dans ma conférence, je partage 3 expérimentations qui ont transformé mon quotidien (je ne vous vole pas le punch, réservez ma conférence pour les découvrir ;)).

Ça peut sembler difficile de briser des habitudes bien ancrées.
Parce qu’on a souvent l’impression qu’on doit tout changer d’un coup.
Qu’on doit devenir quelqu’un d’autre.
Se remettre au sport après des mois d’arrêt. C’est duuuur ! Mais c’est souvent parce qu’on se met des objectifs irréalistes qu’on échoue dès la première semaine. Après on se dit : « Bon, j’ai pas été capable, alors tant pis, je retourne à mes habitudes d’avant.» (ses habitudes qui me dépriment, mais me confortent dans le film interne que je me raconte).

C’est pour ça que je crois sincèrement qu’il faut réduire ses attentes au plus petit.
Faire des minis pas.

Pour moi, le plus petit pas, ça a été de retourner à la bibliothèque.
C’est niaiseux.
J’ai emprunté des livres d’art.
Ça m’a reconnectée avec mon plaisir de dessiner.

Ensuite, j’ai osé explorer mon souhait d’apprendre le chant (une souhait qui datait de ma petite enfance).

J’ai trouvé une prof, j’ai pris un premier rendez-vous et je me présenté.
Puis, plus tard, je me suis inscrite dans une chorale.
Ça m’a demandé TOUT mon petits changes d’explorer ma voix, mais ça a été la découverte d’une passion au coeur de ma vie aujourd’hui.

Ça peut faire peur de faire des choix vers l’inconnu, c’est vrai.
Mais j’ai la conviction que quand on s’avance peu à peu vers ce qui nous fait vibrer, c’est là que notre vie prend tout son sens.

Et toi, ça va être quoi, ton premier pas vers ta curiosité?

- Raphaëlle

P.S.: Ma conférence Sortir de sa chambre d’écho ! est disponible. Cliquez ici pour en savoir plus et la réserver :).

¹. Définition chambre d’écho selon Wikipédia: Une chambre d'écho est « un environnement où une personne ne rencontre que des informations ou des opinions qui reflètent et renforcent les siennes ». Ce terme est une métaphore basée sur une chambre d'écho acoustique, dans laquelle les sons résonnent dans un espace clos.

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